mercredi 22 mai GUIYANGLa veille, nous sommes
mercredi 22 mai GUIYANG
La veille, nous sommes arrivés à notre hôtel malgrè le retard, au départ de Shanghai, de notre avion.
Guiyang est une très jolie ville moderne au milieu de la forêt et des collines karstiques des alentours. C'est la "petite" capitale du guizhou, elle doit compter 2M d'habitants environ (d'après le lonely planet de 2011: 1,2 Millions, mais les choses vont très vite en chine).
Nous visitons le parc qianling et son superbe monastère où nous avons un beau panorama sur la ville.
Martine a fait quelques courses, mais elle se fait racketter par une bande de singes, qui nous narguent en dégustant nos abricots (Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de filmer la scène car martine a lâchement refusé de résister au primate malhonnète).
L'après midi, nous flânons dans les rues de guiyang sans rencontrer le moindre étranger.
jeudi 23 mai ANSHUN
Direction anshun. La ville est plus petite que Guiyang, moins moderne, plus pauvre aussi. Nous retrouvons la chine des contrastes: des buidings ultras modernes et des quartiers pas encore rénovés, avec leurs petits ateliers, les marchands ambulants, les vendeurs de fruits et légumes sur les trottoirs.
Là encore aucun "lao wai". Nous sommes regardés avec curiosité et aussi sympathie. Les gens nous adressent des sourires et des "hellos". Nous retrouvons la chine et les chinois que nous aimons, sympas, rieurs, toujours prèts à rendre service et à dialoguer.
Le soir, nous mangeons dans la rue. Nous gôutons des sortes de bigorneaux et des écrevisses cuisinés dans une sauce très épicée. Martine a décidé de commencer un régime et se contente de 3 bigorneaux et une demie écrevisse.
vendredi 24 mai HUANGGUOSHU
Après un bol de nouilles (petit déjeuner chinois), nous partons en bus local vers les chutes de Huanguoshu, les plus hautes d'asie. En chine, dans les lieux touristiques, il ne faut pas compter être seuls. Des cars entiers de goupes de touristes chinois déferlent et nous commençons la visite à la file indienne.
Tout est parfaitement organisé, les sentiers impeccablement pavés ne permettent aucun chemin de traverse.
Les 1ères chutes nous déçoivent, le débit de l'eau est faible.
Nous dépassons les groupes dans la visite de canyons creusés par l'eau dans le calcaire.
Les véritables chutes sont plus impressionnantes et la foule s'est dispersée. Nous passons derrière le rideau d'eau.
Il fait un chaleur suffocante (c'est un climat tropical et les orages approchent)
Le repas du soir fait l'objet de sérieuses divergences. Martine veut des nouilles, j'aurais préféré gôuter le poisson grillé dans un feu d'enfer et frit ensuite dans l'huile avec des lègumes.
Bref, l'ambiance est à l'orage, d'ailleurs quelque gouttes commencent à tomber.
samedi 25 mai KAILI
De violents orages ont éclaté cette nuit et ce matin, c'est le déluge. Nous squizzons sans regret la visite des grottes, avec plus de regrets la visite du village Tundu de Yunshan.
Nous décidons de prendre le bus pour Kaili, après avoir réservé une chambre sur CTRIP.
Arrivés à Kaili, malgrè la confirmation de CTRIP, le gérant de l'hotel nous dit qu'il ne peut accepter les étrangers.
Merci CTRIP...
Mais comme toujours en chine, avec le sourire, sans s'énerver (pour ne pas "faire perdre la face" à l'autre), il y a toujours une solution. Il nous accompagne jusqu'à un autre hotel pour nous aider à trouver une chambre.
dimanche 26 mai MATANG QINGMAN
Nous passons au CTIS, le service de tourisme de chine. Un employé nous reçoit, parlant parfaitement l'anglais, nous donne des tas de précieux renseignements sur les villages autour de Kaili.
Nous rencontrons un jeune étudiant israelien qui vient d'arriver de Kunming. Il ne parle pas un mot de chinois, ce qui complique les choses ici, car tout est écrit en chinois et quasiment personne ne parle anglais. Même si on parle un peu chinois, on s'aperçoit vite de l'importance des accents toniques et de la prononciation.
Mais Lior, c'est son prénom a un outil formidable: une application sur son iphone. On écrit le mot ou la phrase en anglais, puis on appuie sur le petit haut parleur et l'appareil parle à votre place. Magique... Je veux le même à noël!
Aujourd'hui, c'est jour de marché. Toutes les minorités descendent des montagnes. La circulation est inouie. Martine pense qu'il faut essayer de forcer le passage. Je lui suggère avant d'éprouver les bus et les camions, qu'elle s'excerce sur les vélos.
Le marché est gigantesque et magnifique. Les gens sont souriants, amicaux.
Nous prenons le bus pour aller à Matang, petit village traditionnel Geijia.
Puis, nous décidons d'aller voir d'autres villages, au sud, de l'autre côté de Kaili. Nous négocions les prix avec un taxi qui pour 30 yuans ( 3,50 €), nous emmène 30 km plus loin.
La route est défoncée, il y a des travaux partout. Beaucoup de camions, de bus, qui se croisent sur une route étroite, de plus obstruée par des coulées de boue, conséquence des pluies diluviennes de la nuit dernière.
Nous nous retrouvons bloqués dans un embouteillage. Un embouteillage en chine, c'est un peu la raquette d'un match de basket du championnat NBA . Il suffit d'engager l'un des phares avant, le reste suit (peut être). Là aussi comme en NBA, si vous êtes petit et léger, c'est plus difficile.
Nous arrivons enfin à Qingman, encore un village magnifique, par une route de montagne sublime
.
C'est le village du batik.
On se croirait dans le jura suisse, à la différence près que les buffles remplacent les vaches violettes.
lundi 27 mai KAILI LANGDE
Nouveau départ en bus accompagnés toujours de Lior, très sympa. Nous allons à Langde, village Miao. Nous suivons la rivière Bala très haute. Le bus nous dépose devant un très joli village accroché aux parois de la montagne, au dessus de la rivière.
Puis, un peu au hasard, nous prenons un chemin caillouteux, qui après quelques méandres de la rivière, nous amène au véritable village de Langde, principal centre de la culture Miao.
Malheureusement, nous ne verrons aucune danse ou n'entendrons le son du "Lusheng", le moindre chant.
Nous rejoignons la route de Kaili, par les rizières, puis par un chemin escarpé et vertigineux au dessus de la rivière.
Dans le bus du retour, nous sympathisons avec une jeune étudiante tchèque, en stage à Ningbo, qui a passé la journée d'hier et la nuit chez l'habitant à Langde. Elle nous montre ses photos et nous montre la splendide fête organisée ... hier. Pas de chance......
Le soir, nous mangeons tous les 4, pour 12 yuans par personne (1,50 €). Au retour, sur le chemin de l'hotel, je m'aperçois que j'ai oublié mon sac à dos avec les passeports, les 2 cartes bleues, et tout l'argent qui nous reste.
Je retrouve heureusement le tout, ayant croisé le patron du restaurant qui venait à ma rencontre Ouf!!!
Curieusement, Martine ne fait aucune réflexion désagréable, mais je sais qu'elle ricane intérieurement.
mardi 28 mai ZHENYUAN
Aujourd'hui, nous allons à Zhenyuan, à 100km de kaili. C'est un ancien port fluvial du commerce du thé et de l'opium, sur le fleuve Wuyan. Marco Polo, grand amateur de nouilles (et peut être aussi d'opium) l'a surnommé "la venise de la chine".
Il est 10h, il fait déjà 37°;
3 heures et demie de car brinquebalant sur des routes défonçées à travers la chine profonde, rurale. C'est une succession de cols et de vallées profondes et étroites à 30km/h de moyenne.
Nous arrivons broyés à Zhenyuan.
Nous négocions de moitié le prix de la chambre avec vue sur le fleuve (il n'y a aucun touriste).
Surprise! Le gérant de l'hotel a une collection de bières belges incroyable! Dont de la chouffe!!!
Nous visitons Qilongdong, la grotte du dragon vert et la ville ancienne magnifique.
Le soir la ville est illuminée. C'est démesuré à l'image de ce que savent faire les chinois.
mercredi 29mai ZHENYUAN KAILI
Ce matin, le ciel est couvert.
Nous sommes réveillés au son du tambour des bateaux dragons qui s'entrainent.
Nous avons prévu de visiter Baojing à 40 km de Zhenyuan. Nous avons repéré sur les quais un endroit où boire du vrai café. Nous y prenons le petit déjeuner alors que de grosses gouttes commencent à tomber. Puis l'orage éclate et nous prenons notre expresso, bien à l'abri sous un grand parasol.
Nous abandonnons sagement le projet de nous rendre à Baojing, les risques sur les petites routes étant trop grands.
Hier, des glissements de terrain ont fait 8 morts dans le guizhou. Il semble que cela soit fréquent dès qu'il pleut.
En temps de pluie, la faune sauvage en profite pour s'ébrouer. Nous avons pu photographier un rare specimen de "French colored black head parrot ".
Nous prenons le train de retour vers Kaili. 14 yuans et 1H30 de trajet en train contre 40 yuans et 3H30 en bus.
A l'hotel, nous rencontrons Peter, un professeur canadien passionné et passionnant, spécialisé dans la culture Miao.
Cela fait 36 ans qu'il séjourne tous les ans en chine. Quand on voit la vitesse à laquelle évolue le pays, il a forcément des tas de choses à dire. D'ailleurs, il va écrire un livre, même si cela lui coûte d'abandonner un moment le terrain.
En définitive, sous l'appellation générique Miao, on a regroupé plusieurs peuples avec leurs traditions et leurs langues différentes: Mhu, Mhong (que l'on retrouvent aussi au Laos , en Thailande et au Yunnan) , Geijia et aussi Miaos blancs, noirs, bleus, verts. Bref, il y en a pour tous les goûts et les couleurs.
Nous faisons nos adieux à Lior qui rentre sur Pékin demain. Nous avons passé 3 jours très agréables avec lui, appréciant sa gentillesse et son humour.
Et en plus, il a bon appétit !!!!
jeudi 30 mai CONGJIANG
Nous évitons Xijiang, sorte de Dineyland Miao et une fois de plus, nous prenons le bus en direction de Congjiang à la limite du Guangxi. La température est tombée à 22°, nous avons presque froid.......
Le lonely Planet du Guizhou nous annonce 8 à 9 heures de route. Mais comme il n'a certainement pas été remis à jour depuis longtemps, il comporte beaucoup d'inexactitudes et de clichés périmés. Il vaut mieux s'adresser aux bureaux du CITS.
Maintenant, une autoroute transperce la montagne en une succession de viaducs et de tunnels et nous arrivons à Congjiang au bout de 4h30. Les rivières débordent et certaines routes sont coupées.
vendredi 31 mai BASHA
Dès potron minet (normal chez les Miao), nous allons faire un petit tour au marché après avoir déniché (divine surprise) de quoi prendre un café au lait.
Toutes les minorités sont représentées et les couleurs des étals sont magnifiques.
Nous découvrons des tas de légumes inconnus, dont le "mu diang zi", petites baies vertes au goût très astrigeant que l'on retrouve dans nombre de plats chinois.
Un petit taxi collectif nous emmène à Basha, autre village Miao.
C'est un village authentique, en dehors du temps.
Les habitants vivent en quasi autosuffisance. Ils sont réservés, semblant se préserver de tout ce qui pourrait dénaturer leur culture. Seules concessions (nécessaires) au monde moderne, l'électricité, l'eau potable, les sentiers bétonnés et pavés pour les touristes.
Les costumes sont tissés en fibre de jute, teints en indigo et imperméabilisés au blanc d'oeuf. Je ne sais pas ce qu'en pense Peter, mais je les classerais bien dans les Miaos bleus, même dans le sous groupe des bleus indigo.
Il règne une certaine quiétude dans le village.
Il éxiste 6 hameaux autour de Basha. Nous en visitons 2, quasiment déserts. C'est la saison du repiquage du riz, les habitants sont dans les rizières. Quelques personnes agées, des enfants sur la route de l'école, surtout des garçons avec leur coiffure particulière.
La végétation est tropicale: forêt de bambous, bananiers,palmiers, fougères arborescentes ainsi que quelques pins, car nous sommes en montagne. Aucune pollution, des nuées d'insectes, des papillons gigantesques et dans les arbres une sorte de cigale dont le son se situe entre la tronçonneuse pour l'intensité et la roulette de dentiste quant au côté stressant.
A noter que les photos "ethniques" sont de Martine, les paysages et reportages animaliers de Jean Louis, les décors de Roger Hart et les costumes de Donald Cardwell.
Soudain, coup de chance: un groupe de chinois arrivent et,ainsi sortent, comme par magie, des habitants en costume traditionnel de fête. C'est un peu surfait, mais cela nous permet de voir enfin des danses, d'entendre les chants et le son du Lusheng le tout pontué de coups de pétoires.
Nous décidons de dormir sur place dans une petite auberge. Notre chambre possède une vue magnifique sur la vallée et les rizières.
Nous achetons un minimum de nécessaire de toilette, mais je ne me raserai pas, car je ne sais pas dire rasoir en chinois. De plus, je n'ai qu'une confiance mitigée envers le barbier local.
Le soir, nous sympathisons avec un petit groupe de chinois très sympas qui nous invitent à partager leur repas (excellent) et nous offrent le thé.
samedi 1er juin ZHAOXING
La journée s'annonce maussade: la pluie tombe sans discontinuer, et je m'aperçois que j'ai oublié mon bérêt dans une petite gargotte de Kaili.
Martine fait semblant de s'apitoyer, mais je sens bien qu'une fois de plus, elle ricane intérieurement.
Nous prenons une fois de plus le bus local sur une route pleine de nids de poule. Nous avons l'impression d'être dans une machine à laver. Les 10 derniers KM, c'est l'essorage! Dans 1 an, une autoroute reliera Kaili à Sanjiang, en passant par Zhaoxing. Il ya des travaux partout et la route n'est plus qu'un chemin boueux et caillouteux.
A Zhaoxing, on a l'impression de se retrouver dans une ville du farwest: la rue principale, un véritable cloaque et les habitants qui nous regarde d'un air méfiant voire hostile. Certes le village en lui même est magnifique, mais nous sommes déçus.
Les guides ont pourtant vanté l'accueil chaleureux de zhaoxing. Ils ont certainement dû faire leur reconnaissance avec un tour opérateur.
C'est certain que 40 américaines qui descendent d'un bus sont mieux reçues.
Des chambres minables à 300 yuans nous sont proposées. Nous en trouvons une simple, mais correcte à 60 yuans la nuit.
Nous décidons de ne pas nous attarder et de rejoindre demain, Chengyang.
dimanche 2 juin CHENGYANG
Nous prenons notre petit déjeuner en attendant le bus pour Sanjiang. Celui de 9H étant soit disant passé, nous attendons le suivant, celui de 11H, d'après le patron du restaurant. Après 3 heures à attendre à regarder la pluie tomber à grosses gouttes, toujours pas de bus. Je vais me renseigner et on m'apprend qu'il n'y a plus de bus direct.
Il faut d'abord descendre jusqu'à luoxiang (un petit tour d'essoreuse), puis prendre un bus jusqu'à Baluo et enfin changer pour Sanjiang.
Arrivés à Luoxiang, avisant un bus, je demande au chauffeur endormi s'il va à Baluo. Il ouvre un oeil glauque et me répond "bu yao" (NON). Je vais voir un 2ème bus qui lui me dit "mei you" (il n'y en a pas). Un monsieur très élégant, avec un attaché case me confirme "mei you".
Je retourne dans le 1er bus en demandant bien fort "BALUO?" et à ma grande surprise, on nous dit de monter.
Peu de temps après, le monsieur distingué monte lui aussi dans le bus de Baluo.
2 hypothèses s'affrontent:
La théorie du complot
Peut être n'ai-je pas bien prononcé "Baluo"
Bref, après un nouveau changement de bus à Sanjiang, nous arrivons à Chengyang.
Il y a un magnifique pont du vent et de la pluie et plusieurs petits villages où nous nous promenons.
Notre chambre bénéficie d'une belle vue sur le pont, ce qui nous laisse rêveur.
De plus, nous retrouvons des habitants accueillants, souriants, amicaux. La parenthèse Zhaoxing est refermée.
lundi 3 juin CHENGYANG
Le beau temps est revenu.
Nous avons appris qu'il y a un "Biao yan" (un spectacle de chants et danses Dong), dans un village.
Les chants sont superbes. Ils sont connus dans le monde entier, car une troupe Dong fait une tournée et est passée récemment en France.
Ils sont plus préparés et professionnels qu'à Basha, où les paysans du village se produisaient.
Peu après, nous rejoignons Guilin pour une étape technique: nous n'avons plus d'argent et on ne peut en retirer qu' à la banque de chine.
mardi 4 juin LONGSHENG PING AN
Ce matin, nous partons visiter les rizières en terrasses de Longsheng.
Je commence à un peu comprendre le code de la route chinois. Outil indispensable: le klaxon (je devrais dire l'avertisseur car tel est sa fonction):
1 coup bref: "attention, je double" ou "je tourne", ou encore " bonjour"
2coups brefs: "poussez vous, laissez moi un peu de place" (utilisé en particulier lors d'un dépassement, qu'il y ait visibilité ou pas, en présence d'un véhicule arrivant en sens inverse)
1 coup trés long: "dégage de là, j'arrive" (s'adresse en particulier à tout ce qui est plus léger que soi ou à tout véhicule arrivant indiffèremment de la gauche ou de la droite, mais ayant visiblement l'intention de passer après avoir émis 2 coups brefs).
Le tout dans un parfait respect mutuel, sans éclat de voix ou gestes obscènes comme on pourrait le voir dans d'autres pays...
Autre particularité: la ligne jaune:
Outre sa fonction décorative, elle a une fonction symbolique dans la culture chinoise: le ying et le yang. Elle sert à séparer les voitures "qui vont vers" (le ying), de celles "qui viennent de" (le yang). Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre dans la bouche édentée d'un vieux chinois lettré. Comme il zozotait un peu, je n'ai peut-être pas tout compris.
Cependant, en aucun cas la ligne jaune n'a de fonction coercitive.
Le bus nous dépose à Heping, et nous prenons le suivant qui monte à Ping An, situé à 800 m d'altitude. La route est obstruée par les éboulis rocheux des derniers jours et le bus fait du slalom entre les rochers.
Déception, en haut, il pleut et il y a un brouillard à couper au couteau.
Nous commençons quand même l'ascension dans les rizières par une température de 30° et 95% d'humidité.
Nous transpirons à grosses gouttes. Martine envisage même, un moment de se présenter ce soir à l'élection de "Miss Ping An tee shirt mouillé".
Mais une fois de plus, le temps se lève pour un spectacle qui se passe de commentaires.
Nous rentrons à notre hôtel. Les touristes sont presque tous partis, et nous avons le spectacle pour nous tout seuls.
mercredi 5 juin GUILIN
Un dernier coup d'oeil sur les rizières depuis la fenêtre de notre chambre et nous descendons nos bagages à l'arrêt de bus.
Un groupe de coréens en voyage "très bien" organisé se font porter les leurs par des "grands mères porteuses".
Nous visitons Guilin, l'après midi. Un peu de shopping nous permet de voir que la contrefaçon éxiste toujours en chine.
La ville (5 M d'habitants quand même) est très agréable avec de magnifiques parcs et les plus hautes pagodes de chine.
Jeudi 6 juin YANGSHUO
Descente de la rivière LI en bateau. Le spectacle, au milieu des pics karstiques, est magnifique.
Nous arrivons à Yangshuo et négocions un superbe taxi (une sorte de mobilette à 3 roues équipée d'une plateforme en bois sur laquelle nous grimpons, et, luxe suprême un parasol) qui nous amène dans la campagne à notre auberge.
C'est une ancienne habitation traditionnelle en brique ocre. Nous farnientons dans la piscine une partie de l'après midi.
Puis, nous faisons un petit tour de 10 km dans la campagne où nous nous perdons un peu.
Martine a sa période reflets dans l'eau. Toutes les photos où l'on voit la montagne miroiter dans les rizières, sont de Martine.
Les superbes photos de camions sont de jean louis et spécialement dédicacées pour Lucien
Nous rentrons à l'hotel au coucher du soleil.
vendredi 7 juin YANGSHUO BAISHA
Aujourd'hui, randonnée vélo. Nous commençons par partir dans la mauvaise direction. Pourtant, ce matin, nous avons pris la carte. Mais elle est très imprécise, pas à l'échelle et il n'y a aucun panneau de direction.
Martine crève 2 fois de suite. La 2ème fois , nous téléphonons à l'hotel qui nous amène un autre vélo. On se croirait presque dans le tour de France.
Par je ne sais quel hasard, nous arrivons à Baisha. C'est jour de marché. J'en profite pour me faire faire un petit rafraîchissement capillaire.
Nous avons pris un coup de froid avec la climatisation des hotels. Nous prenons des tisanes de "lou han guo", sorte de marron que l'on fait infuser. Je vais quand même dans une pharmacie demander un remède contre les maux de gorge. Martine me dit que j'aurais dû demander quelque chose contre "le nez qui coule" et la toux. Je lui réponds que je ne sais pas le dire en chinois. Avec sa mauvaise foi habituelle, elle me répond: "si tu avais su seulement dire -j'ai mal au pied-, nous aurions été bien avancés!"
Nous sommes souvent interpellés sur la route par des chinoises, qui commencent à discuter avec nous. La conversation se termine toujours par "bambou, bambou".
Ce sont les recruteuses pour la descente du Yulong en radeau de bambou. II y en a des centaines sur la rivière, ce qui crée des embouteillages.
De retour à l'hotel, nous nous dirigeons vers la piscine. Sur la porte de la piscine, un écriteau:"entrée interdite à tout porteur de maladies infectieuses, de maladie de peau, de troubles cardiaques et à toute personne alcoolisée."
Martine se demande si elle va pouvoir se baigner, car elle pèle, elle a le nez qui coule, et de plus elle a pris une demie biére auparavant. Cependant pas de problème, car elle n'est pas cardiaque.
samedi 8 juin YANGSHUO FULI
2ème journée de bicyclette. Nous commençons par nous perdre comme d'habitude.
Puis nous longeons la rivière Li, en passant par Mu Shan et Du Tou, 2 villages très pittoresques. Nous nous perdons encore dans le dédale des innombrables ruelles. Les habitants sont souriants, amicaux et nous répondons sans cesse à leurs "Hello!".
Nous traversons la rivière en empruntant le bac, pour rejoindre Fuli.
Nous reprenons la route en sens inverse sous une pluie torrentielle. Nous avions prévu les capes de pluie, mais il fait très chaud. Nous suons à grosses gouttes dans un véritable sauna ambulant.
Nous rentrons trempés à l'hotel et piquons une tête dans la piscine.
dimanche 9 juin GUILIN
Journée de transition: nous quittons la "Giggling tree binguan" où nous avons séjourné pendant 3 jours sur les conseils de Fred. C'est un très bel hôtel dans une habitation traditionnelle chinoise. Vraiment une super adresse.
Nous retournons à Guilin pour y passer la nuit, car demain nous attendent 8 heures de train en sièges durs jusqu'à Beihai, au bord de la mer de chine et près de la frontière vietnamienne.
Dehors une pluie tropicale se déverse sans discontinuer, tout au long de la journée. De la terrasse de notre hotel, nous regardons monter la rivière Li à une vitesse incroyable.
lundi 10 juin BEIHAI
9 heures de train pour arriver à Beihai! Nous sommes partis ce matin à 8 heures.
La gare de Guilin est bondée, c'est un week end prolongé.
Dans le train, c'est une ambiance joyeuse de départ en vacances. Une bande de joyeux (et joyeuses) lurons, s'interpellent d'une extrémité à l'autre du wagon. Certains jouent aux cartes (ils joueront sans discontinuer pendant 9 heures), les autres grignotent ou font chauffer leurs nouilles.Petit répi quand même, lorsque un colporteur vient présenter ses produits. Le silence se fait alors et tout le monde l'écoute attentivement.
Nous arrivons à Beihai avec une légère migraine...
Notre hôtel est somptueux, réception grande comme un hall de gare, piscine, chambre design.
Pour un peu on se croirait chez Miss Dior.
Mardi 11 juin BEIHAI YINTAN
La ville de Beihai est une ville moderne, port de pêche important, spécialisée dans la production de perles de culture et ignorée à tort par la majorité des touristes étrangers.
C'est une station balnéaire familiale, très prisée des chinois. D'ailleurs presque personne ne parle anglais, à part quelques jeunes vacanciers.. Les menus des restaurants sont écrits en chinois, sans aucune photo.
Hier soir, nous sommes allés manger des fruits de mer sur le port. La serveuse nous amène devant de grands bacs remplis de coquillages et de poissons vivants et nous faisons notre commande.
Outre son port de pêche, elle possède aussi son vieux quartier, pas encore rénové et qui a donc gardé toute son authenticité avec ses rues à arcades.
La patine du temps a noirci ses façades et lui confère un charme supplémentaire.
Les bijoux de perles et de nacre sont en vente sur tous les étals ainsi que la poudre de perle, excellent pour le gommage de peau.
Il y a aussi de trés jolies oeuvres d'art en coquillages qui s'accordent parfaitement avec le petit napperon en dentelle sur la télévision.
Malheureusement, les ventes sont en chute libre depuis la prolifération des écrans plats.
L'après midi, j'étrenne le très seyant maillot de bain que je viens d'acheter. Un superbe affaire qui met remarquablement en valeur mon corps d'athlète (avis tout à fait personnel de la rédaction).
Je me tortille sous mon imperméable jaune pour l'enfiler, évitant de justesse une émeute chez des chinois très pudiques et échapant ainsi de peu à l'interpellation pour exhibitionnisme.
La plage d'argent (Yintan) est considérée par certains chinois comme la plus belle plage du monde.
Moi, je veux bien, mais il n'ont surement pas vu Mimizan plage.
Les maîtres-nageurs assurent la sécurité des baigneurs....
Sur le chemin du retour, nous nous faisons à nouveau des amis.
mercredi 12 juin BEIHAI
Ce matin, nous retournons en vélo à la plage. Nous continuons un peu plus loin, là où le sable s'étend à perte de vue. La mer remonte, les pêcheuses de coquillages rentrent sous le soleil dèjà très chaud.
Un petit bain dans une eau à 26°,27°, mais nous ne sommes pas tout seuls.
Nou éconduisons le loueur de parasol qui nous demande 100 yuans, soit le salaire journalier des ramasseuses de coquillages que nous venons de voir rentrer.
Nous en profitons pour faire un peu de cerf volant avant de dîner dans un super restaurant thailandais, tenu par un parisien, très content de pouvoir parler français.
jeudi 13 juin WEIZHOU DAO
Un bateau rapide nous emmène à une quarantaine de km de Behai sur l'île de Weizhou.
C'est une caldéra, un ancien volcan envahi par la mer, une espèce de Santorin en moins escarpé.
Puis, nous nous prélassons sur la plage, entre 2 plongeons dans une eau chaude et transparente.
La mer a érodé les rochers basaltiques, leur donnant des formes étranges et révélant les anciennes coulées de lave.
Weizhou est aussi le rendez vous très prisé d'anciennes vedettes du show business, cinéma, téléréalité, chanson.
Ainsi, on peut y voir JR et la fille de Sue Helen abriter leurs amours coupables.
Aldo Macione s'imprègne de la culture chinoise avant le tournage de la suite de la 7ème compagnie, "la 7ème compagnie à Hong Kong" avec Jackie Chan dans le rôle principal.
Chagrine, ancienne héroïne malheureuse de la première saison de Kho Lanta, vient rafraîchir ses pieds à la suite de son élimination prématurée lors de l'épreuve du 50 m sur braises incandescentes, catégorie tongs plastiques.
Mireille Matthieu n'a pas oublié ses nombreux fans chinois qui se pressent pour venir l'écouter chanter (en chinois s'il vous plaît), "nuit de chine, nuit câline, nuit d'amour".
La journée se termine par un repas de fruits de mer sur la plage.
Nous n'avons pas goûté les délicieux vers de vase (riches en vitamine paraît-il), ni le concombre de mer, seul animal à avoir la particularité anatomique d' avoir un orifice commun pour la bouche et l'anus, ce qui lui vaut la déplorable réputation d'avoir mauvaise haleine.
Par contre, les crabes bleus (comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous) sont excellents.
vendredi 14 juin WEIZHOU
Nous nous promenons sur l'île aux milieu des bananiers qui en sont la principale ressource ainsi que la pêche.
Puis nous rejoignons la plage, le long des falaises façonnées par la mer.
Retour à Beihai pour, dans la soirée, monter dans le bus couchettes qui nous emmène à Zhuhai, près de Ao Men, ancienne Macao.
samedi 15 juin ZHUHAI
Nous avons parfaitement bien dormi dans le bus couchettes et nous arrivons à 9h du matin à Zhuhai. C'est une ville riche, avec une longue promenade le long de la mer, bordée de palmiers et de banians. Elle bénéficie d'un statut particulier comme Shenzhen pour concurencer Macau et Hong Kong.
Beaucoup de grands hotels de luxe, des habitants un peu distants, à part quelques dames attablées à des bars en plein air, qui ont très chaud et très soif et qui semblent connaître tout le monde, car elles adressent des "hellos" joyeux à tous sauf aux autres dames.
Nous voyons la police expulser manu militari une vendeuse de fruits.
Nous faisons un petit tour en tandem, en utilisant astucieusement la fonction"retardateur rafale" de notre appareil photo.
Bref, nous ne sommes à Zhuhai que pour visiter Macao et prendre le bateau pour Hong Kong.
dimanche 16 juin MACAO
Beaucoup de monde à l'immigration pour rentrer à Macau.Nous ne savons plus quelle langue utiliser. Je ne parle pas du cantonnais que beaucoup utilisent à la place du chinois. Mon niveau de portugais se limite à 3 mots (obligado, obligada et feijoado qui est un espèce de cassoulet). Nous communiquons dans un espèce de "chinglish". D'ailleurs pour faire comme les anglais, ils roulent à gauche. Pour être encore plus contrariants, ils nous laissent le choix de l'appellation entre Macau pour les portugais, Ao Men pour les chinois ou "you ye" en cantonais.
La ville est un mélange de jolies ruelles de style portugais et de buildings, certains très esthétiques, d'autres franchement laids.
C'est un dépaysement total par rapport à ce que nous voyons depuis 1 mois. Nous retrouvons l'ambiance des ruelles de Lisbonne avec ses escaliers.
Le reste n'est que casinos, grands hotels plus prétentieux les uns que les autres.
Ainsi, "le grand lisboa", symbole du mauvais goût et de la mégalo de ses constructeurs, auquel on ne peut échapper quelque soit l'endroit où l'on se trouve.
Une seule journée est amplement suffisante pour visiter Macao.
lundi 17 juin HONG KONG
L' arrivée en bateau à Hong Kong est somptueuse. Le bateau se faufile entre des îles et sous de gigantesques ponts, pour arriver à Central, sur l'île de Hong Kong. En émotion, cela n'a rien à envier avec l'arrivée à New york en transatlantique (enfin, j'imagine...).
La ville est fantastique. C'est une forêt de gratte-ciel, formant une véritable muraille de verre et d'acier.
Nous prenons le métro, puis le bus pour visiter la côte sud de l'île: Stanley, sorte de petit Monaco, avec une route en corniche découvrant des baies, bordées de grosses villas.
Puis, Aberdeen, "village" de pêcheurs selon le Lonely Planet.
Ici, tout le monde parle anglais, ou à défaut, le cantonais. Je suis un peu frustré, car dès que je prononce un mot de chinois, on me répond systématiquement en anglais. C'est énervant.
mardi 18 juin SAI KUNG
Par métro, puis par bus à impériale, nous gagnons les "nouveaux territoires" en dehors de Hong Kong. Mais les gens, s'ils sont moins expansifs que les autres chinois, sont quand même adorables et très serviables.
Première étape, la baie de Clearwater porte mal son nom; l'eau est trouble, des débris de plastique ou de papier flottent à la surface. Pourtant la plage est entretenue à longueur de journée, par des employés qui balayent même les algues. Mais ils ne peuvent rien faire contre la pollution de Hong Kong toute proche.
Le bus nous emmène à Sai Kung, petit port à taille humaine où je découvre un golf public très bon marché, idéalement situé sur une île voisine. Mais il fait beaucoup trop chaud pour envisager une partie.
Nous gagnons une petite île avec une plage très propre, cette fois. Nous y restons jusqu'en fin de soirée.
mercredi 19 juin HONG KONG ISLAND
Nous retrouvons Annie, Dominique et Chantal à leur hôtel, respectivement la soeur de Martine, sa belle soeur et la belle soeur de sa soeur, soit ma belle soeur, mon autre belle soeur et la belle soeur de ma belle soeur. Pour simplifier, nous les appellerons les Spice Girls.
De Central sur l'île de Hong Kong, le tramway grimpe jusqu'en haut du Pic Victoria, d'où nous avons une vue à 360°.
Puis, nous redescendons de l'autre côté par un sentier serpentant au milieu d'une végétation luxuriante.
Le bus nous ramène à Central où les Spice Girls ont rendez vous avec un certain Albert Crombie, un copain de David Beckam (ils jouent dans le même club sous le même maillot).
Après quelques visites décevantes des différents môles du coin, le tramway à impériale nous ramène au pier n°7 pour traverser à bord de l'antique "Star Ferry" et rejoindre Kowloon.
Nous profitons du soleil couchant sur les gratte ciel et admirons le trafic de la baie où se croisent des dizaines de bateaux de toutes tailles.
jeudi 20 juin LANTAU
L'île de Lantau est la seconde île, en surface, après Hong Kong Island. C'est aussi l'emplacement du nouvel aéroport. Elle est cependant paradoxalement assez peu peuplée et offre des belles plages presque désertes et de grands espaces de forêts.
Nous grimpons par le téléphérique jusqu'au monastère de Po Lin et son gigantesque Bouddha de bronze.
Quelques 268 marches supplémentaires sous le soleil plombant de midi et nous arrivons au pied de la superbe sculpture.
Nous redescendons pour manger à Tai O, village de pêcheurs traditionnel, non encore touché par le tourisme.
Nous mangeons dans un adorable petit restaurant au bord de l'eau.
Nous faisons une halte baignade sur la plage de Cheung Sha où l'eau est à 30°.
Le retour en ferry dans le soleil couchant est un enchantement.
vendredi 21 juin HAM TIM
Pendant que les Spice Girls peaufinent leur stratégie commerciale en vue d'une ébouriffante journée shopping, je me prépare une jounée randonnée dans les nouveaux territoires.
Métro, plus 2 bus, plus un ferry, m'amène à Pak Tam Au sur une partie du sentier Mc Lehose Trail. Le sentier court pendant 6 km dans la forêt, puis dans la mangrove. C'est très physique, car la pente est raide et il faut passer 2 crêtes successives. L'arrivée par la mangrove à la plage de Ham Tim est éprouvante: 1 km sous le soleil, sans aucune ombre.
Comme dirait mon ami Michel, dit "le pacha" et qui connait la baie de Hong Kong comme sa poche, "encore un bout du monde".
Effectivement, à part un petit restaurant sur la plage, c'est un endroit sauvage à 6 km de toute route ou habitation.
Une 2ème crète à franchir, et je découvre une 2ème plage déserte encore plus belle et plus sauvage, de quoi se prendre pour un temps pour Robinson Crusoe.
Demain, nous quittons à regret Hong kong mais pour retrouver avec joie la petite famille Arguedas.